COMMUNIQUE DE PRESSE
La résurgence du contentieux sur la fixation du prix du lait démontre que les solutions engagées par le gouvernement depuis un an ne sont au mieux qu’un pis-aller, au pire un trompe-l’œil.
Condamnée à une concurrence européenne sauvage et intenable, qui doit être intensifiée par la future réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), la production laitière française – comme de nombreuses autres filières agricoles de notre pays – est peu à peu étranglée par la toute-puissance des industriels et distributeurs, qui invoquent les prix moindres dans des pays voisins.
Cette situation ne peut plus durer. De deux choses l’une : soit il existe toujours une PAC réellement régulatrice et protectrice de l’agriculture européenne et alors il faut la rendre plus efficace, tout en améliorant sa gestion jusqu’à présent trop bureaucratique. Soit l’Europe fait le choix d’une dérégulation totale, contradictoire avec la nécessité stratégique de maintenir une agriculture forte, voire avec la notion même de « PAC », et la France doit s’autoriser à réguler directement son marché agricole.
Il n’est plus admissible, en tout cas, de voir un ministre français de l’Agriculture approuver à Bruxelles la dérégulation tous azimuts du secteur et s’indigner à Paris des dégâts humains, économiques, sociaux et territoriaux provoqués par les caprices du marché, conséquence fatale de cette politique. Au lieu de « comprendre » et d’« espérer », il serait temps que le ministre agisse !
Debout la République appelle une fois de plus le gouvernement français à fixer lui-même le prix du lait dès lors que l’interprofession n’y parvient pas de manière satisfaisante et équilibrée. Cette reprise en main doit durer jusqu’à ce que les négociations sur la future PAC permettent d’y voir plus clair sur l’avenir de l’agriculture française en Europe.
Nicolas DUPONT-AIGNAN - Député de l’Essonne - Président du rassemblement gaulliste Debout la République